Mise à jour du jeudi 29 avril :
Hier, grâce à la mobilisation et aux près de 40 000 signatures sur la pétition, le gouvernement a reçu le collectif « Plus Jamais Ca ».
Après huit heures d’occupation du parvis du Ministère (130 personnes avec des banderoles, des drapeaux, des tambours et des mégaphones pour soutenir les salariés de l’usine), le gouvernement a annoncé un engagement ferme de maintenir les activités de la papeterie Chapelle Darblay. Le 10 mai nous connaîtrons le projet du repreneur que les salariés devront valider. C’est une affaire à suivre, de très près… Comptez sur nous !
Comme vous le savez, Chapelle-Darblay est la seule usine à produire du papier 100% recyclé, c’est un exemple d’économie circulaire, sa fermeture serait un non-sens économique, social et environnemental.
Seule usine en France à produire du papier journal 100% recyclé et pionnière dans l’économie circulaire, Chapelle-Darblay est un fleuron de l’industrie de demain. Pourtant, dans le seul but d’accroître ses profits, le groupe finlandais UPM a décidé de fermer l’usine, sans la mettre en vente, afin de pouvoir la démanteler.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Parce que s’il n’y a pas de repreneur avant le 15 juin pour l’ensemble de l’activité de Chapelle-Darblay, l’usine fermera définitivement ses portes. Ce sera la perte d’un savoir-faire unique et d’une activité qui ont fait prospérer la région depuis près de 100 ans. Il y a quelques mois encore, ce sont plus de 200 personnes qui travaillaient sur le site et 567 emplois indirects qui en dépendaient !
Parce que Chapelle-Darblay a déjà les deux pieds dans le monde d’après. L’usine a une capacité de recyclage de 380 000 tonnes de papiers, soit l’équivalent du geste de tri de 24 millions de personnes. Avec son raccordement au rail et son accès à la Seine, elle recyclait 250 000 tonnes de papiers déchets papiers par an, venus essentiellement du Grand Ouest et de la région parisienne. Sa production était équivalente à 50% de la consommation française de papier journal. L’usine possède également une chaufferie biomasse capable de chauffer l’équivalent d’une ville de 20 000 habitants, ainsi qu’une station d’épuration pouvant subvenir aux besoins de 400 000 habitants. Elle est la démonstration qu’on peut concilier industrie et préservation de l’environnement.
Parce que c’est une usine rentable et un secteur porteur. La preuve ? En 2019, les bénéfices de la Chapelle-Darblay s’élevaient à 16 millions d’euros. Le papier se substitue au plastique facilement et à moindre impact dans bien des cas, et le papier recyclé est une excellente alternative pour assurer l’isolation thermique des bâtiments.
Parce que c’est mettre chacun, gouvernement, député·es de la majorité, élu-es de la nation face à leurs déclarations et leurs responsabilités : « La réindustrialisation possible du site Chapelle-Darblay doit constituer un exemple et un moteur pour la réhabilitation de l’ensemble de la filière. Plus largement l’abandon d’un site vertueux sur le plan environnemental s’inscrirait à rebours de l’enjeu majeur de la réindustrialisation de la France ».*
Pour toutes ces raisons, nous, le collectif d’associations et de syndicats Plus jamais ça, demandons au gouvernement d’intervenir pour soutenir les collectivités territoriales qui se disent prêtes à une reprise du site.
Signez et partagez cette pétition pour demander la sauvegarde du site de Chapelle-Darblay.
Soutenu par le collectif Plus jamais ça : CGT, Attac, F.S.U, Solidaires, les Amis de la Terre, Oxfam France, Confédération Paysanne et Greenpeace France.
* Source : Rapport d’information de l’Assemblée nationale (n°3817) : https://bit.ly/3w7rfgn
Suite des actions du collectif Plus jamais ça à La Chapelle-Darblay où les responsables des organisations se sont rendus le 16 octobre dernier (vidéo ici https://www.youtube.com/watch?v=p2TX1zvkEZ4)
La lettre ouverte adressée à Bruno Lemaire pour sauver la Chapelle Darblay : https://anws.co/bVfYG/%7b2afc1f4d-9412-45f8-9ed3-d5aa801830db%7d