Le 26 novembre dernier, les infirmiers.ères de l’Education Nationale se réunissaient en congrès national extraordinaire du SNICS FSU afin de dénoncer leurs conditions de travail et toutes les attaques contre leur profession.
Voici leur communiqué de presse :
Depuis mars, nous, infirmier.es de l’Éducation nationale, nous mobilisons sans faille dans la bataille contre le coronavirus.
Nous travaillons à flux tendu avec du matériel inadapté et des protocoles mouvants et difficilement réalisables, ce qui occasionne une surcharge de travail bien réelle.
Dans un contexte de déficit constant de personnels ne permettant pas de répondre aux besoins des élèves hors temps de crise sanitaire, on leur demande aujourd’hui de nouvelles tâches au détriment de leurs missions en direction des élèves. C’est le cas pour la réalisation de tests d’orientation diagnostique nasopharyngés pour la détection du Sars-cov2 chez les personnels des établissements scolaires.
L’accueil, l’écoute et l’orientation sont les missions des Infirmiers.ères de l’Education Nationale pour la réussite des élèves, en luttant contre les inégalités.
La réussite scolaire des élèves ne doit pas être sacrifiée. Plus que jamais dans la crise que nous traversons, ils-elles ont besoin d’être accueilli.es et écouté.es par les infirmier.es de l’Éducation nationale par des consultations libres et gratuites au sein de leur lieu de vie. Les jeunes sont les premières victimes de la crise sanitaire.
Nous, Infirmiers.ères de l’Education Nationale sommes les grands oubliés du Ségur de la santé ; à diplôme égal avec les hospitaliers et ayant passé un concours pour entrer à l’Education nationale, elles.ils sont exclus de la revalorisation. Nous demandons une vraie reconnaissance de la spécificité de notre métier.
Nous nous opposons au projet de décentralisation et à l’ajout de nouvelles missions aux infirmier.es de l’EN qui doivent se recentrer sur ce qui fait le cœur de leur métier. Leur présence doit être renforcée pour répondre aux demandes et aux besoins des élèves.
