5 JUIN : Retraité.es et acti.ves informons nous et débattons de l’avenir de notre Protection Sociale Complémentaire le MERCREDI 5 JUIN au local de la FSU à la Bourse du Travail d’Evreux à 14h

 

La protection sociale complémentaire (PSC) des agent-es de la Fonction publique est en train d’être profondément réformée.  Après avoir été rendue obligatoire pour les salarié.es du privé en 2016, la couverture en santé et en prévoyance par un organisme complémentaire (mutuelle, institution de prévoyance ou assurance) le deviendra aussi pour les agent.es actif.ves, en contrepartie d’une participation financière de leur employeur public.

La ministre de la transformation et de la Fonction publiques affirme que cette réforme est un « progrès social » à mettre au crédit du gouvernement. Pour la FSU il en va tout autrement. Certes les employeurs publics vont être pour la première fois obligés de participer financièrement à cette couverture complémentaire et cela constitue un gain de pouvoir d’achat pour certain.es agent.es, mais cette participation financière écarte les retraité.es.

Afin d’échanger sur cette thématique, nous invitons les syndiqué.e.s (et ceux et celles qui veulent le devenir) de la FSU 27  actif.ves, retraité.e.s à se retrouver le mercredi 5 juin 2024 à 14h00 dans nos locaux 17 ter rue de la côte blanche à Evreux.

La Sécurité sociale repose sur des principes d’unicité, d’universalité et de solidarité intra et intergénérationnelle qui sont bafoués par la réforme PSC. En effet la loi ne prévoit pas la participation de l’employeur en faveur des retraité.es, des vacataires ou des enfants. La solidarité entre les niveaux de revenus serait aussi mise à mal : les cotisations forfaitaires et non proportionnelles pèseraient davantage sur les revenus les plus faibles. Lors des réunions de négociation, les exigences en matière de solidarités intergénérationnelles, familiales et de revenu ont été rappelées par la plupart des organisations, dont la FSU, mais ce sujet a été reporté sine die par la ministre.

Pour décrocher les contrats collectifs obligatoires, les mutuelles seraient contraintes de tirer les prix vers le bas pour définir le « panier de soins » des actif.ves. Conséquence : pour bénéficier d’une couverture complémentaire, les retraité.es devraient acquitter des cotisations à des tarifs prohibitifs, s’ils ou elles le peuvent.

Dans le privé, ce système a déjà mis en place l’exclusion des retraité.es qui subissent une très forte hausse de leurs cotisations lorsqu’ils souhaitent conserver le contrat fixé par leur ancien employeur.

Les mutuelles déjà fragilisées s’inquiètent de ces évolutions délétères.

Pour la FSU, il faut redonner à la Sécu sa capacité à assurer la protection sociale de toutes et tous face aux aléas de la vie en abondant ses recettes. Pour les actif.ves, le gain minime et incertain de pouvoir d’achat – dans un contexte de gel du point d’indice – ne peut pas rendre acceptable la rupture des solidarités intergénérationnelles, familiales et de revenu.

En tout état de cause, les employeurs, publics ou privés, doivent contribuer à la protection sociale pour toutes et tous. La Sécu, l’hôpital public ont su assurer une couverture de la pandémie sans discrimination, preuve que le 100% Sécu est possible et doit s’imposer .